Le Tibesti est une destination attrayante qui nous fait plonger dans l’univers d’un désert caractériel. Il s’agit d’une longue montée traversant des étendues vides où vivent des populations immuables, de grands éleveurs nomades, farouches et légendaires.
Cette aventure nous permet d’appréhender un Sahara sauvage et mythique à travers des épreuves sur les pistes sableuses et volcaniques. Nous verrons de loin une masse bleutée, une certaine montagne de Lure, une imposante montagne dans un paysag...
Nous atterrissons à l’aéroport de N’Djaména, appelé également aéroport international Hassan Djamous. Celui-ci se trouve dans le centre-ville de N’Djaména.
Nous nous rendons dans la partie nord-ouest du territoire et rejoignons Mao, en pays kanembou afin de récupérer la piste qui monte plein nord vers les dunes du Djourab.
Nous profitons d’une promenade à Anakaza pour rencontrer de grands troupeaux de chameaux et franchir des dunes jusqu’aux contreforts du Tibesti qui est une gigantesque masse volcanique représentant une citadelle rebelle et insoumise.
Le troisième jour, nous installons notre campement au milieu des dunes Djourab, nous passons ensuite au rond point Charles de Gaulle avant de bifurquer et de gagner la dune de Ourti.
Le quatrième jour, nous bivouaquons dans les tassilis du Borkou. Ce sont des paysages inoubliables comparables à ceux du sud Algérien.
Nous explorons la région, ses reliefs érodés et ses citadelles de grès de la brèche de Laoua jusqu’à Tigui.
Nous pouvons aller de citadelle en citadelle, elles sont séparées par des plaines sableuses.
Nous visitons ensuite la splendide grotte de Tigui Cocoïna avec ses fresques bien préservées.
La marche dure environ 5 à 6 heures par jour accompagné des 4x4.
Aujourd’hui nous retrouvons nos chameaux et nous nous offrons une randonnée chamelière vers la bordure externe de la caldeira de l’Emi Koussi.
Nous montons lentement dans les champs basaltiques en partant à une altitude de 930 m pour nous arrêter à 3 280 m.
La randonnée se fait progressivement au milieu des champs de basaltes et d’ignimbrites issues de la solidification des nuages de cendre, suite à la dernière éruption volcanique d’il y a un million d’années. Ces décors minéraux constituant la grande partie du Sahara nous permettent de marcher tout en méditant.
Nous effectuons environ 7 heures de marche par jour en terminant par un bivouac dans les cours sinueux des wadi se creusant le long des pentes du volcan.
Le troisième jour, la journée s’annonce comme celle de la veille. Pourtant, nous remarquons un changement de décors lorsque nous sommes arrivons vers le haut. L’horizon s’élargit et nous permet de voir l’ancienne chambre magmatique du géant qui s’est effondrée tout en formant une grande caldeira de près de 12 km de diamètre. Ça y est nous sommes parvenus à 3280 m.
Après 7 heures de marche, nous passons la nuit en bivouac avec le froid caractéristique de l’altitude.
Nous nous aventurons dans un paysage lunaire formé de cendre, de relief abrupte et de pâturage vert clair qui change selon la saison.
Nous effectuons ensuite la descente vers l’Erra Kohor, une caldeira concentrique à celle de l’Emi Koussi.
Après 5 heures de marche, bivouac en bordure de ce deuxième cratère situé à 3 000 m.
Nous passons au col de Tataï, puis montons vers le sommet de la montagne qui culmine à 3415 m au dessus du Sahara central.
Nous amorçons la descente avec les chameaux.
Nous installons notre campement à 2400 m d’altitude.
Nous descendons à travers les coulées de basaltes et de cendres du volcan pendant environ 7 heures pour atteindre Kaza Maza.
Bivouac à 1500 m.
Arrivée sur les petites oasis de Yi Yerra où l’on trouve des sources chaudes propices à la baignade, un moment de réconfort après 6 heures de marche.
Nous nous adonnons ensuite à un bivouac confortable dans un creux de sable.
Nous prenons nos 4x4 pour nous rendre à Gouro.
Nous empruntons une piste chaotique avant d’arriver dans cette oasis pleine de charme et peu fréquentée par les touristes.
Bivouac dans les tassilis environnants.
Nous empruntons une piste confortable à 120 km de Gouro vers les lacs d’Ounianga.
Nous effectuons les formalités à Ounianga Kebir et profitons de notre passage pour admirer ses deux grands lacs salés.
Bivouac à Ounianga Serir avec le lac Bokou, un lac d’eau douce ourlé de dunes blondes, nous permettant de profiter de la baignade.
Nous arrivonss sur Faya à la mi-journée.
Nous rejoignons la partie nord de l’oasis où l’on trouve les beaux tassilis d’Archana et de Ouchi Bani, magnifiques peintures et reliefs de grès mélangés de dunes.
Nous nous offrons une belle escapade du côté d’Archana et des peintures.
Nous mangeons un bout en ville avant de musarder au marché libyen.
Le soir, nous quittons la ville de palmeraie pour atteindre le pied des dunes du Djourab.
Nous bivouaquons non loin du puits 110 sur un relief de calcaire blanc.
Aux premières heures de la journée, nous nous aventurons sur les dunes dont le sable est encore froid.
Nous observons d’étranges inselbergs plantés dans une large cuvette argileuse, le fond du Barh et Gazal, cette mer intérieure dont le lac Tchad est le survivant.
Nous pouvons faire une virée un peu plus à l’ouest vers Korotoro, le lieu de découverte des restes de l’australopithèque Abel puis Toumay. Ces fonds argileux sont inévitablement couverts de sable depuis quelques années, ce qui a amorcé une véritable descente vers le Sahel.
Dîner et transfert à l’aéroport.
Le trajet de descente vers la capitale se poursuit, en passant par le territoire des Kréda à Moussoro et les champs d’oignon de Massaguette, vers les savanes sèches.
Nous avons une journée libre si elle n’est pas utilisée avant. Nous consacrons celle-ci à une promenade à Ounianga ou à Faya.
Nous arrivons à N’Djaména et nous offrons une douche bien méritée après le long trajet.