Montagne de Tibesti - Guide Tchad - Toumay voyages

Montagne de Tibesti

Voici l'ultime défi pour les aventuriers lors d'un voyage au Tchad! Les montagnes du Tibesti , puissantes et sauvages, vous plongent dans un univers volcanique aux horizons déchiquetés. Vous cheminez tantôt sur des passes caillouteuses, tantôt à travers aux étendues de cendres pétrifiées, débouchant sur des champs de lave refroidis et dans le meilleur des cas, sur des oasis de montagne… Il est temps d'enfiler votre casquette d'expéditeur.

Histoire

Des éléments attestent de la présence humaine dans le Tibesti à l'âge de pierre. Les Toubou, arrivés en plusieurs vagues dans la région à partir du Ve siècle av. J.-C., forment la principale population indigène du massif. Les Turcs prirent contact avec eux en 1560, une relation qui vira au conflit à la fin du XVIIe siècle et qui se solda par une guerre sanglante en 1780.

Au début de la guerre italo-turque, la confrérie arabe des Senoussis, devenue des alliés des Toubous au tournant des XIXe et XXe siècles, se joignit à l'Empire ottoman, lequel suite à une requête du Derdé – chef de la tribu, établit des garnisons au Tibesti en mars 1911. La débâcle des Turcs survenue quelques mois après profita aux Toubous qui lancèrent une ultime attaque contre eux.

L'armée française, sous le commandement Loeffleret, pénétra dans le Tibesti via Kaouar en 1914, obligeant le Derdé choisir l'exil. Un contentieux colonial éclata dès lors entre l'Empire italien installé à Fezzan au nord et les Français occupant l'Afrique-Occidentale. Lors de la Première Guerre mondiale, les Senoussis se révoltèrent contre les Italiens qui durent quitter provisoirement le territoire. En 1916, ce fut au tour des troupes françaises de se replier après la résistance menée par le Derdé et ses partisans. Mais en 1929, l'Empire colonial français s'empara de nouveau de la région et la plaça sous l'administration de l'Afrique-Equatoriale française. Il fallut attendre longtemps pour que la terre soit pacifiée et que le Derdé retrouve son autorité. Après l' indépendance du Tchad en 1960 , l'autorité administrative et judiciaire du gouvernement de François Tombalbaye fut reconnue au Tibesti en 1965.

Le massif de Tibesti aujourd'hui

Cette chaîne de montagnes de 380 km de long part du nord du Tchad, à environ 1 000 km de la capitale N'Djamena, vers le sud de la Libye. Le massif du Tibesti occupe une superficie totale de 100 000 km², soit trois fois la taille de la Suisse. La région possède un bon potentiel touristique : palmeraies, gorges, volcans, sources chaudes et peintures rupestres sont autant de choses à découvrir au fil d'un trek dans le Tibesti. Certes, la majeure partie des touristes transitent par la Libye pour pénétrer dans le massif, mais ce ne sont pas les offres de trekking au départ du Tchad qui manquent. Des circuits de trois jours sont disponibles pour réaliser l' ascension de l'Emi Koussi , la visite des sources thermales de Yi Yerra ou encore la découverte du trou au natron de Toussidé.

Bienvenue dans les Alpes du Sahara !

Le Tibesti se compose d'une série de montagnes volcaniques, bien qu'il ne soit pas toujours évident d'en repérer l'activité en raison de l'isolement du lieu. Parmi les plus hauts sommets, vous avez l'Emi Koussi (3 445 m), le Pic Toussidé (3 313 m), le Tarso Voon (3 100 m) et le Tarso Toon (2 625 m).

L' Emi Koussi , le point culminant du Sahara , apparaît comme un super-volcan au paysage lunaire. Le Pic Toussidé quant à lui se démarque par le « Trou au Natron », son cratère faisant 1 000 m de profondeur. Au fond de la cavité, une épaisse couche de sel natron s'étale comme une nappe de neige blanche, croquant sous le pied dès qu'on marche dessus.

Des rivières prennent source dans le massif du Tibesti , mais celles-ci ne font généralement pas long feu. Si elles ne disparaissent pas sous terre au bout de quelques kilomètres, l'extrême chaleur dans le désert provoque leur évaporation. De plus, les débits varient énormément en raison des événements pluvieux imprévisibles et irréguliers dans la région. Les montagnes cachent également des plans d'eau temporaires et permanents, notamment des sources thermales et des bassins séquentiels.

Les montagnes de la faim

C'est compliqué aussi bien pour la vie sauvage que pour l'homme de se développer dans le Tibesti qui est très très peu arrosé. En dehors des quelques oasis enfouies dans le massif, la survie est peu envisageable. Pourtant, des peintures rupestres préservées dans des grottes millénaires démontrent que la situation ne fut pas toujours comme cela dans la région. Auparavant, le Tibesti semblait afficher un environnement de savane verte très tôt fréquenté par les hommes.

La faune comme la flore locale enregistre actuellement un niveau d'endémisme important. Parmi les habitants du massif, vous avez le chat sauvage d'Afrique , l'hyène rayée, les reptiles, l'addax, les moutons barbares, des rongeurs, etc.

La population humaine locale compte moins de 10 000 habitants d'origine Toubou en majeure partie. À l'instar des Bardaï, des Aozou et des Zouar, les principaux groupes se trouvent à proximité des oasis dans les oueds.

Climat

Le Tibesti hérite d'un climat désertique, mais sensiblement plus humide que dans le Sahara qui l'entoure. Des orages peuvent y apporter de fortes averses, mais les événements pluvieux restent imprévisibles et irréguliers d'une année à une autre. La température affiche des maximales moyennes entre 20 °C et 30 °C en fonction de l'altitude.

Comment s'y rendre ?

La ville de Zouar, située à 1 200 km au nord de N'Djamena aux confins du Tchad, constitue le point d'entrée pour commencer une aventure dans le massif du Tibesti. Celle-ci dispose d'un aérodrome connecté à la capitale – seuls des avions de vingt places peuvent y atterrir.

Comment se déplacer ?

Le Tibesti s'explore à pied ou en bête de somme. Les quelques chemins de terre qui longent le massif et qui ne sont praticables qu'avec un véhicule tout-terrain prennent généralement fin au pied des sommets ou aux environs des cratères.

Que faire dans le massif du Tibesti ?

  • Effectuer l'ascension du plus haut sommet du Sahara, l'Emi Koussi
  • Se promener sur les bords du Trou au natron, au mont Toussidé
  • Partir à la recherche des sources thermales
  • Profiter des panoramas préservés
  • Découvrir la flore et la faune sauvages du massif, etc.

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